Une délégation de syndicalistes sénégalais était à la Bourse du Travail les 19 et 20 septembre. Dans le cadre d'un échange d’expériences sur l’intégration syndicale des acteurs du secteur informel.
Travail décent pour une vie décente aux travailleurs du secteur informel ». C'est sous ce slogan que la caravane de l'intégration syndicale, composée de 14 femmes et de 6 jeunes gens, tous des sénégalais, a quitté Dakar pour sillonner toute la sous-région ouest africaine. Objectif, rencontrer la centrale syndicale la plus représentative dans chacun de ces pays.
En Côte d'ivoire, la délégation conduite par Annie DIOUF, secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs de l'Economie Informelle et par ailleurs secrétaire nationale chargée du secteur informel au sein de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS), la plus grande centrale sénégalaise, a rencontré des responsables de l'Union Générale des Travailleurs de Côte d'ivoire (UGTCI), avec à leur tête Mariétou Coulibaly Guiéhoa, représentant le SG Joseph Ebagnerin. Annie DIOUF a expliqué que les difficultés liées à l'emploi ont contribué au développement du secteur informel, notamment au Sénégal. Au vu de son impact dans l'économie nationale, les responsables syndicaux de la CNTS ont bien voulu prendre sur eux, d'organiser et d'encadrer ce secteur. « On parle d'intégration économique, d'intégration des peuples, et même d'intégration politique. Nous voulons être les initiateurs de l'intégration syndicale. C'est ce qui nous amène à partager notre expérience avec nos frères et sœurs de la sous-région », a-t-elle ajouté.
Quant à Mariétou Guiéhoa, elle s'est réjouie de cette initiative et a rassuré ses hôtes de ce que l'organisation des artisans en syndicat s'inscrit déjà dans la nouvelle vision de l'UGTCl. « Ces échanges constituent la première activité de notre centrale sous l'ère Ebagnerin. Nous sommes conscients que le développement intégré passe par le secteur informel organisé. Nous comptons en notre sein des syndicats de travailleurs de l'informel tels les coiffeuses, les gens de maison, les ferrailleurs, les transporteurs et beaucoup reste à faire encore dans ce sens», a-t-elle déclaré en substance. Cette caravane devrait s'achever en Guinée, après des périples au Ghana, au Togo, au Bénin, au Niger, et au Burkina Faso.
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